Jean-Marc Viret

Du 8 au 18 janvier 2019

MJC d'Epinal

Rue des Soupirs

88000 Epinal

Correspondance est le fruit d'une aventure épistolaire entre un homme de mots, Césare Berardi et un homme d'images Jean Marc Viret. Une seule règle à leur jeu : qu'à chaque texte de l'un réponde une photographie et vice versa. Hors de cet échange, point de contact.

12 Novembre au 2 Décembre 2016 :

Novembre, mois de la photo,

à la librairie Au Moulin des Lettres,

50 quai des Bons Enfants à Epinal (88)

Vernissage 12 novembre à 16h

La photographie entretient avec l'écriture un lien dont l'étymologie garde la trace. Comme le texte, elle obéit à des règles de composition. Comme lui, elle est l’œuvre d'un auteur qui y déploie une grammaire et un style. Elle peut, autant qu'un texte, raconter, exprimer, témoigner, plus rarement inventer, imaginer, très souvent suggérer, dénoncer, convaincre. Elle donne à lire le réel. Elle est le fruit d'une pensée. Elle offre, aux deux sens du mot, un point de vue. Elle imprime les tissus rétiniens, tantôt frappant l'esprit vite et fort, tantôt infusant lentement ses canaux.

Le travail de Jean-Marc Viret nous rappelle la dimension artisanale de cette économie : d'abord parce qu'il utilise des appareils qui avaient, jusqu'à il y a peu, le pouvoir de dilater le temps. Qui savaient différer le moment de la révélation de l'image. Qui imposaient au photographe de choisir, quand ceux d'aujourd'hui l'autorisent à stocker. La main de l'homme, avec ses cinq doigts, y était encore souveraine. A mille lieues de toute virtualité, l'image, issue de la matière, ne prenait corps que dans la matière : le papier, l'eau, la lumière, le rouge et le noir de la pièce obscure, la chimie des bains successifs, la pince, la loupe, le chronomètre, la lampe, le miroir. Pas de nostalgie ici. Mais, dans la manière de faire, une forme d'intelligence sensible qui conduit tout droit à une réception sensible de la chose montrée : à ce vieux théâtre qu'on devine sans le voir, à ce fauteuil où quelqu'un s'est assis, à ce morceau de scène, à cette rampe où une main s'est posée, à cet escalier désert, à cette poussière que la lumière traverse, à ce point invisible vers où les lignes convergent, à toutes ces choses vues par un autre et qui se promènent maintenant dans notre œil comme des souvenirs tout neufs : garde-corps, pont, poulie, escalier, cadran, gaines, échafaudages, grille, corde – surtout ne pas dire le mot corde.

Souvenirs d'un monde où le temps se prend plus qu'il ne se gagne.

Où il faut se déplacer pour voir.

Où l'on doit attendre pour regarder, et regarder pour comprendre.

Le vieux monde des théâtres, des librairies, des laboratoires de photographie.

Ici, semble nous dire Jean-Marc Viret, on peut encore se payer le luxe de ne regarder qu'une seule chose à la fois.

Florent Kieffer

13 au 24 mai 2016

Vernissage vendredi 13 mai - 18h

Maison de la culture de Gerardmer

1 boulevard de Saint Dié  88400 GERARDMER

Téléphone : 03 29 63 11 96

CORRESPONDANCE est le fruit d’une aventure épistolaire entre un homme de mots, Cesare Berardi, et un homme d’images, Jean-Marc Viret.
Une seule règle à leur jeu : qu’à chaque texte de l’un réponde une photographie de l’autre et vice versa. 
Hors de cet échange, point de contact.Cheminer seul, accueillir ce qui vient, croiser le faire.Le propre d’une aventure est qu’on ne sait jamais où elle mène.

Visite commentée, ouverte a tous  jeudi 19 mai de 14h à 15h et de 15h30 à 16h30.

Si vous souhaitez y participer, s' inscrire au préalable auprès de Delphine (delphinemcl@orange.fr), le nombre de participants étant limité.

http://mclgerardmer.fr/agenda/expo-jeanmarc-viret/

17 février au 14 mars 2016

Bibliothèque Multimédia  intercommunale d'Epinal

Vernissage samedi 20 février à16 h.

Après la guerre de 1870, près de 16 forts sont construits autour d’Épinal. Aujourd’hui, qu’en reste t- il ? Le photographe se positionne en observateur patient, immortalisant ces édifices à la poésie et aux couleurs insoupçonnées. “J’ai déambulé en ces labyrinthes sans fantômes, guidé par la lumière et le temps.” - Jean Marc Viret.

Exposition de photographies argentiques à Chamagne (88)

30 mai au 1er juillet 2015

La maison natale de Claude Gellée à Chamagne ,accueille une  selection de l'exposition de photographies argentiques de Jean-Marc Viret.
 

Le travail photographique  s’est déroulé de 2005 à 2008, en petit, moyen et grand formats, à l’occasion du projet de la réhabilitation de la salle de spectacle de la Rotonde de Thaon-les Vosges.
La première période (avant travaux) est consacrée d’une part à l’enregistrement photographique de tout ce qui allait disparaitre ou faire l’objet de rénovation, d’autre part à la création graphique reposant sur l’interprétation libre des lieux et des matières. 
La deuxième période (pendant travaux), fait apparaître la complémentarité des interventions humaines après s’être consacré aux espaces et aux objets.

Ouverte le mercredi, jeudi, samedi, dimanche et jours fériés 
De 14h à 18 h
Entrée libre

Du 27  février au 4 mars 2015

Galerie du Bailli - Place des Vosges - Epinal (88)

Correspondance est le fruit d’une aventure épistolaire entre un homme de mots, Cesare Berardi, et un homme d’images, Jean-Marc Viret. Une seule règle à leur jeu : qu’à chaque texte de l’un réponde une photographie de l’autre. Hors de cet échange, point de contact.

Cheminer seul, accueillir ce qui vient, croiser le faire. Le propre d’une aventure est qu’on ne sait jamais où elle mène.

Du 1er au 31 octobre 2014

Espace Mitterrand -

Le Trait d'Union - Neufchateau (88)

Dans le cadre des "Rencontres avec...les Balkans" au Trait d’Union à Neufchâteau (88) en partenariat avec les médiathèques des Vosges

Du 17 au 19 juin 2013

Galerie du Bailli - Place des Vosges - Epinal (88)

En présentant des photos de voyages, de scènes de rue ou de portraits dans de nombreux pays, cette exposition évoque dans sa globalité l’idée de frontière.

De différentes natures, géographiques, sociologiques, mentales ou politiques,
les barrières protègent ou empêchent la rencontre, la découverte de l’autre.

Du 24 au 30 janvier 2006

Galerie du Bailli

Place des Vosges - Epinal (88)

12 au 18 mars 2009

Galerie du bailli - Epinal

La photographie entretient avec l'écriture un lien dont l'étymologie garde la trace. Comme le texte, elle obéit à des règles de composition. Comme lui, elle est l’œuvre d'un auteur qui y déploie une grammaire et un style. Elle peut, autant qu'un texte, raconter, exprimer, témoigner, plus rarement inventer, imaginer, très souvent suggérer, dénoncer, convaincre. Elle donne à lire le réel. Elle est le fruit d'une pensée. Elle offre, aux deux sens du mot, un point de vue. Elle imprime les tissus rétiniens, tantôt frappant l'esprit vite et fort, tantôt infusant lentement ses canaux.

Le travail de Jean-Marc Viret nous rappelle la dimension artisanale de cette économie : d'abord parce qu'il utilise des appareils qui avaient, jusqu'à il y a peu, le pouvoir de dilater le temps. Qui savaient différer le moment de la révélation de l'image. Qui imposaient au photographe de choisir, quand ceux d'aujourd'hui l'autorisent à stocker. La main de l'homme, avec ses cinq doigts, y était encore souveraine. A mille lieues de toute virtualité, l'image, issue de la matière, ne prenait corps que dans la matière : le papier, l'eau, la lumière, le rouge et le noir de la pièce obscure, la chimie des bains successifs, la pince, la loupe, le chronomètre, la lampe, le miroir. Pas de nostalgie ici. Mais, dans la manière de faire, une forme d'intelligence sensible qui conduit tout droit à une réception sensible de la chose montrée : à ce vieux théâtre qu'on devine sans le voir, à ce fauteuil où quelqu'un s'est assis, à ce morceau de scène, à cette rampe où une main s'est posée, à cet escalier désert, à cette poussière que la lumière traverse, à ce point invisible vers où les lignes convergent, à toutes ces choses vues par un autre et qui se promènent maintenant dans notre œil comme des souvenirs tout neufs : garde-corps, pont, poulie, escalier, cadran, gaines, échafaudages, grille, corde – surtout ne pas dire le mot corde.

Souvenirs d'un monde où le temps se prend plus qu'il ne se gagne.

Où il faut se déplacer pour voir.

Où l'on doit attendre pour regarder, et regarder pour comprendre.

Le vieux monde des théâtres, des librairies, des laboratoires de photographie.

Ici, semble nous dire Jean-Marc Viret, on peut encore se payer le luxe de ne regarder qu'une seule chose à la fois.

Florent Kieffer